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Orages de grêle du 20 juin 2023 Les paysans du pays basque
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Renforcer les droits humains des paysan-ne-s
Assassinats, expulsion de paysan.ne.s de leurs terres, intoxication de travailleu.ses.rs agricoles par des pesticides... Les violations des droits humains fondamentaux des paysan.ne.s et autres personnes travaillant dans les zones rurales sont nombreuses.
C'est pourquoi, le Conseil des droits de l'homme a décidé d'élaborer une déclaration pour défendre leurs droits. Mais la France et de nombreux Etats européens manifestent de telles réserves à se saisir du dossier que cela revient à s'opposer au projet lui-même.
Une pétition européenne a donc été lancée pour demander aux pays européens de soutenir la Déclaration. Même si le contexte électoral français est dense, plusieurs organisations françaises ont décidé de la relayer en France, dont la Confédération paysanne, le CFSI, FIAN, SOL et la Fédération Artisans du Monde.
Une réunion majeure du groupe de travail chargé d'élaborer la Déclaration aura lieu du 15 au 19 mai, au Conseil des droits de l'homme. Il est important qu'avant cette date un maximum de citoyens se mobilise pour demander au Ministre français des affaires étrangères de soutenir la Déclaration et de contribuer de manière constructive à son contenu.
Merci de signer et diffuser cette pétition : https://peasantsrights.eu/fr_index.html
Pour en savoir plus sur le projet de Déclaration
- Note publiée par Coordination Sud : http://www.coordinationsud.org/document-ressource/notes-de-c2a-n23-defendre-droits-paysans-declaration-nations-unies/
- Site du Conseil des droits de l'homme : http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/RuralAreas/Pages/WGRuralAreasIndex.aspx
Statu quo sur le sort des élevages autarciques
Le vendredi 31 mars, une centaine de paysans et de consommateurs se rassemblaient à Gabat pour dire leur soutien aux éleveurs autarciques menacés d'abattage préventif de leurs poules ou canards.
Suite à cette action massive, les services vétérinaires (que nous avions rencontrés quelques heures avant le rassemblement) ont souhaité une nouvelle réunion qui a eu lieu le mercredi 5 avril.
Une longue discussion a permis à chacun de donner ses arguments. Néanmoins, la DDPP (Direction départementale de la Protection des Populations) estime que la loi doit s'appliquer. Ainsi les arrêtés préfectoraux donnant ordre d'abattage de trois exploitations autarciques vont être pris de façon imminente. Il s'agit d'exploitations de canards à Barcus et Domezain, et d'un élevage de poulets à Gabat.
La délégation d'ELB a rappelé la situation de ces élevages fonctionnant en circuit fermé (aucun animal vivant ne sort de ces fermes), sans intervenant extérieur (vecteur possible de contamination), veillant à protéger leur cheptel des risques sanitaires et, du fait de ce fonctionnement, n'exposant pas d'autres élevages à des risques qui pourraient surgir chez eux.
Le directeur de la DDPP nous a indiqué qu'il ne souhaite pas passer en force mais il veut appliquer la loi.
Nous voulons que le ministère prenne conscience de la situation particulière de ces élevages. Nous continuons à réunir les arguments sanitaires pour montrer que les risques sont contenus et nous entendons bien continuer à négocier pour obtenir gain de cause.
Dans l'attente, nous demandons à tous ceux qui soutiennent cette action de continuer à se tenir prêts à la mobilisation. En cas d'arrivée des services sanitaires sur les élevages concernés, le soutien collectif s'organisera pour ne pas laisser faire.
Face à l'incompétence, entrons en résistance
Bernadette Prébendé, éleveuse de poules pondeuses à Gabat qui fournit plusieurs AMAP du Pays Basque, est condamnée malgré elle à l'abattage de son cheptel sain. L'Inter-AMAP Pays Basque appelle son réseau et la population dans son ensemble à soutenir la revendication des paysans qui refusent de voir leurs fermes décimées sans raisons justifiées.
Dès à présent, nous vous invitons à suivre cette actualité et à rester vigilant afin de rejoindre les actions de résistance qui seront menées dans les jours qui suivent .
De quoi parle-t'on ?
Comme pour les humains, Le virus de la grippe a toujours été présent dans l'environnement des volailles. On constate que les épisodes épidémiques provoquent beaucoup de dégâts dans les élevages à forte concentration qui caractérisent les systèmes industriels. A contrario, les petites fermes avec des élevages de plein air et autarciques ne connaissent pas la fulgurance de ces contaminations.
Malgré le renforcement des décrets et l'empilement des décisions de biosécurités imposées par l'état depuis 2015 (premier évènement médiatisé), la situation ne s'améliore pas... Tout simplement car les pratiques industrielles ne changent pas, notamment la sectorisation et la spécialisation des activités qui génèrent de nombreux déplacements des volailles vivantes propageant ainsi les virus. Aujourd'hui, l'état impose l'abattage systématique des cheptels, sains ou pas, industriels ou pas. Ces mesures se trompent de cible et provoquent une gestion de crise lamentable.
L'abattage sans discernement entraîne des conséquences insurmontables pour les paysans car il engendre l'arrêt total de l'activité de la ferme. Au-delà, c'est la perte de la biodiversité qui est en jeu, en nous imposant un modèle unique de production, standardisé, et un choix d'approvisionnement alimentaire qui n'existera plus. Protégeons plutôt les poules saines au lieu de les abattre !
Alors que l'industrie fait payer à tous les dégâts générés par son organisation, les paysans ne peuvent s'appuyer que sur leurs réseaux de confiance pour se protéger.
En conséquence, et pour toutes ces raisons, l'Inter-AMAP Pays Basque invite la société civile à montrer sa détermination en s'opposant à ces abattages aveugles !
- Reportage France Bleue Pays Basque : "la Confédération Paysanne et les AMAP vont s'opposer physiquement à l'abattage massif"
- Prise de parole de Jean-Michel Berho, paysan (fichier audio)
- Article Sud-Ouest : http://www.sudouest.fr/2017/03/31/grippe-aviaire-des-eleveurs-du-pays-basque-disent-non-a-l-abattage-3326531-4138.php
Des ressources pour aller plus loin :
L'inter-AMAP Pays Basque est en deuil
C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Luc Alonso-Gonzales.
Luc s'était impliqué dès le départ dans la mise en place de l'Inter-AMAP, notamment pour la réalisation du site internet ; il en avait également été le secrétaire pendant 3 ans, avant de repartir en Bourgogne, dont il est originaire, et afin se rapprocher de sa maman qui venait déjà de perdre un fils.
L'Inter-AMAP Pays Basque mais aussi l'AMAP de St-Jean-de-Luz Donibane, Luc était actif dans la vie de notre mouvement et, malgré l'éloignement et ses occupation professionnelles, il continuait à suivre notre actualité et s'était un plaisir de rester en contact avec lui.
Nos pensées se tournent aujourd'hui vers sa famille et plus particulièrement vers sa compagne, Laurence, ainsi que sa maman que la vie n'aura décidément pas épargnée.
Adieu Luc !
Des outils pour gérer une AMAP et les contrats
Au cours de la réunion d'information du 8 octobre, Nicolas Pierlot (AMAP d'Hasparren) a présenté l'outil qu'il a mis en place pour l'AMAP, une application web qui propose l'essentiel des besoins de gestion dont une AMAP a besoin.
Organisée autour d'une base de données, cette application permet, entre autres, de tenir à jour le tableau des adhérents et offre à chacun d'eux la possibilité de s'inscrire aux contrats mis en ligne. L'application peut être transposable et utilisée par n'importe quelle AMAP.
Mais avant cela, l'application doit être finalisée afin de la rendre encore plus simple à utiliser.
L'Inter-AMAP propose donc la création d'un groupe de travail qui sera chargé de la finalisation de l'application.
Nul besoin d'être informaticien ou spécialiste du web pour faire partie de ce groupe de travail. L'essentiel est d'apporter des idées, tant sur la présentation que sur la pertinence de certaines fonctionnalités qui pemettront à Nicolas d'effectuer les modifications nécessaires pour faire évoluer l'application et qu'elle corresponde au mieux aux besoins qui auront été identifiés.
Si vous souhaitez faire partie du groupe de travail, merci de l'indiquer dans le formulaire suivant :
https://drive.google.com/open?id=1-TYZWwEgCcxpKpKF3cWn5SpMTSqpImhBQUZpYTi-SWE
Petits rappels et précisions sur les AMAP : le statut d’une AMAP
Le groupe de consommateurs en AMAP n'a pas besoin de s'organiser en « Association dite loi 1901 » sauf s'il décide de solliciter des subventions auprès d'une municipalité ou à d'autres organismes publics. Ce qui évite la lourdeur d'une Assemblée Générale et ses obligations, les quorum, les démarches d'ouverture de compte puis le transfert des signatures lors des changements de Coordinateurs et des Trésoriers...
Le groupe de consommateurs en AMAP est une Association « de fait » ou « non déclarée », statut reconnu et tout à fait légal (voir le site officiel:
http://www.associations.gouv.fr/1080-association-de-fait.html
pour ceux qui veulent approfondir).
Cela laisse toute latitude d'organisation comme vous le souhaitez, permet de récupérer des cotisations ou de faire une caisse sans toutefois pouvoir établir un compte bancaire spécifique. Il faut rappeler qu'il est important pour la pérennité du groupe de nommer un Coordinateur et des Gérants de contrats pour la bonne marche de l'Association.
Il est souhaitable que 2 personnes assurent en relais ces taches pour une plus grande efficacité évitant ainsi certains découragements momentanés. Le travail en équipe est une bonne chose, chacun participant aux responsabilités selon ses possibilités.
Pour toutes démarches administratives ou auprès des municipalités, l'Inter-AMAP Pays Basque peut seconder ou se substituer à l'AMAP avec l'assurance recours juridique et la soutenir dans ses démarches administratives avec un véritable transfert de responsabilité qui se concrétise si le Maire demande, par exemple, de signer une convention pour une location de salle ou l'utilisation d'un lieu de distribution :
- attestation d'assurance
- déclaration d'existence de l'Association
- des statuts
- une convention bipartie pour location de salle ou utilisation du point de distribution
L'Inter-Amap Pays Basque fournit les documents ou les adapte au nom du groupe AMAP demandeur.
Ce n'est pas le groupe AMAP qui est adhérent de l'IAPB, c'est chaque membre d'une AMAP qui peut adhérer individuellement chaque année. La cotisation est d'1 €. L'adhérent peut verser une somme plus importante par solidarité, l'excédent sera pris en compte en don et permettra la réalisation d'actions ponctuelles (notamment pour le soutien aux producteurs du réseau).
Note à l'attention des AMAP qui sont constituées en Association Loi 1901 et qui disposent d'un compte bancaire :
ATTENTION, les chèques à destination des Producteurs ne doivent en aucune façon transiter par un compte spécifique de l'AMAP, ils doivent obligatoirement être établis à l'ordre du Producteur, sinon, il y a « Acte marchand » donc « Commerce » donc « Taxes à reverser » au Trésor Public.