Abattage préventif : le bras de fer continue !

Le vendredi 14 avril, des centaines de paysans et consommateurs étaient rassemblés devant les fermes de Gabat, Domezain et Barcus, pour empêcher l'abattage des poules et canards sains. Devant cette détermination, les services sanitaires ont dû faire demi-tour, sans pouvoir réaliser les abattages prévus.

 

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L'administration n'a pas tardé à rétorquer puisqu'elle a convoqué les trois éleveurs à la préfecture en fin d'après-midi, non pour tenter de trouver une issue négociée mais pour leur signifier qu'il ne devra y avoir aucun animal sur leur ferme d'ici la fin de la semaine. A défaut d'une solution trouvée par les éleveurs eux-mêmes, l'administration se chargera de venir faire le ménage !


L'administration ne veut donc rien entendre, encouragée par la FDSEA qui l'exhorte à passer en force pour détruire les trois élevages. Les propos du président de la FDSEA, qui traite d'« 'irresponsables »* tous ceux qui soutiennent le refus d'abattage, illustre une nouvelle fois la position du syndicat plus prompt à défendre les intérêts du système industriel que ceux des paysans qui se battent simplement pour défendre leur outil de travail.


Pourtant, la mobilisation ne faiblira pas !

L'administration le sait et elle se ridiculiserait à aller avec matraques et violences tuer des poules et des canards sains en piétinant maires, consommateurs et paysans.

 

Si l'administration engage des procès, nous serons des centaines devant les tribunaux. Si elle veut tuer économiquement les trois éleveurs à coup d'amendes ou de frais d'analyses démesurés, qu'elle sache que les caisses de solidarité sont déjà en train de se remplir.


Comme depuis trois semaines maintenant, nous réclamons une solution négociée pour que les trois fermes conservent leurs animaux sains avec une surveillance appropriée face aux éventuels risques sanitaires. Comme nous le répétons aux autorités sanitaires, preuves en main, d'autres départements ont agi avec des protocoles évitant l'abattage préventif systématique.

 

C'est ce que nous réclamons !