Abattoir de Mauléon-Licharre : communiqué de l'IAPB

 

demande-abattoirL'Inter-AMAP Pays Basque (IAPB) se fait l'écho de nombreux AMAPiens, extrêmement choqués par les révélations de maltraitances sur les animaux dans l'abattoir de Mauléon-Licharre. Ces actes de cruauté ont été rapportés par l'association L214, avec pour preuve un film insoutenable.

 

L'Inter-AMAP Pays Basque tient à rappeler que toute souffrance inutile imposée aux animaux, condamnée par la législation européenne, est également prohibée dans la charte des AMAP :

"Une AMAP soutient une agriculture respectueuse des hommes, de l'environnement et de l'animal, en référence aux fondamentaux de l'agriculture biologique" (principe 2 de la charte)


L'IAPB, partenaire et soutien de nombreux acteurs dans cette chaîne de l'élevage du Pays basque, et dont beaucoup d'AMAPiens sont signataires de contrats avec des éleveurs, se positionne clairement et publiquement contre ces cruautés inutiles infligées dans un abattoir local qui fait partie du réseau des paysans.

 

Pourtant, ces petits abattoirs sont très importants pour la survie de l'élevage paysan. Mais regardons la réalité en face : une fois passés les effets d'annonce du ministère de l'agriculture, le buzz médiatique retombé, ces abus risqueront de recommencer comme avant. Or chaque vidéo de ce type détourne un peu plus de gens de la consommation de viande, et les dégâts sont irréversibles. Beaucoup d'AMAPiens tiennent à consommer local et bio en pensant que cette viande est plus éthique que les autres. Ceux-ci risquent de conclure exactement ce que L214 désire, c'est à dire qu'il n'y a pas d'abattoir éthique, qu'ils ont tous des pratiques insoutenable, donc qu'il faut devenir végétarien. Cependant nous ne deviendrons pas tous végétariens c'est pourquoi il faut réfléchir aux suites à donner à cette situation.

 

Parce que les AMAP soutiennent chaque jour les petites fermes et les élevages s'appuyant sur les principes de l'agriculture biologique, nous sommes aux cotés des éleveurs dans leurs exigences de mesures concrètes de surveillance des abattoirs. Par notamment l'installation de caméras dans toutes les zones d'activités, la remise en question des conditions de travail... Ces mesures doivent, surtout, être durables dans le temps.

 

Enfin, l'Inter-AMAP Pays Basque propose que non seulement les acteurs de la filière agricole, mais également la société civile, soient représentés dans la gestion des abattoirs.

 

Le bureau de l'IAPB

 

A lire également, le communiqué de Biozkaria, l'association des éleveurs bio du Pays Basque dont la plupart fournissent nos AMAP :

https://www.dropbox.com/s/40fmrl782jch59p/Message-des-eleveurs-bios.pdf?dl=0